Ceci n’est qu’une petite réflexion de traverse. Néanmoins, je souhaitais la partager avec vous.
En tant qu’écrivain, je suis fasciné par les voies créatives qu’ouvrent internet.
Comme vous le savez, j’explore pas mal de choses et mon univers Yumington, est l’objet de nombreuses expériences qui pour certaines avortent (la majorité) pour d’autres se poursuivent et s’épanouissent comme les Yumington Stories sur Twitter.
Mais une chose est aujourd’hui certaine pour moi.
Internet est un lieu privilégié pour les personnages.
Dans un livre ou un film, le personnage s’inscrit dans une narration « fermée », à savoir il se déploie de la première page, jusqu’à la dernière, de la première seconde jusqu’au mot « fin ».
Dans les séries, le champ d’évolution des personnages est plus larges. Chaque personnage peut évoluer d’un épisode à l’autre, d’une saison à l’autre.
Il reste cependant cantonné dans ses quartiers de 45 minutes ou de 60 minutes hebdomadaires.
Sur internet, le champ des possibles est plus vaste encore car il n’est contingenté ni par des limites de temps, ni par les limites de la narration de sa core story (histoire principale).
Un personnage peut déployer nombre d’autres aspects de sa vie sur internet via des blogs, des vidéos, des histoires, des commentaires.
Un peu à la manière dont Elizabeth Hale, mise au placard à la suite de « All Sinners », devient archiviste (temporairement) dans les caves de la police de Yumington et devient « maitre de jeu » des Yumington Stories.
Internet donne donc la possibilité aux auteurs de « vivre » avec leur personnage, de les animer en mode majeur ou en mode mineur, selon leur disponibilité et leurs envies. Internet devient un véritable prisme pour les personnages.
C’est tout particulièrement intéressant dans le cadre d’un storyverse aussi touffu et complexe que celui de Yumington.
Et pour un auteur, c’est une véritable gourmandise. Surtout s’il a un esprit de l’escalier comme moi.