Il y a une excellente raison pour laquelle les marques ont tout intérêt à investir dans les univers transmedia.
Je dirais même que cette raison, s’il devait en rester une, serait celle-ci.
Bien entendu il y en a beaucoup d’autres comme les effets de buzz. Un dispositif transmedia narratif peut en effet générer une audience importante. Mais ne négligeons pas le facteur chance de cette dimension. Incertain donc, et somme toute assez peu important au regard de l’avantage majeur du transmedia.
Le facteur image : pour une marque, s’intégrer subtilement et clairement (voir cet article), c’est s’approprier l’image de l’univers.
Enfin, je citerai dans la catégorie des raison mineures, les économies d’échelle que peut réaliser la marque en intégrant un univers transmedia (ceci fera l’objet d’un futur article).
Mais tout cela n’est rien au regard de LA raison pour laquelle les marques ont tout intérêt à s’intéresser de très près aux univers transmedia.
Avant tout, tentons une petite expérience.
Quelles sont les trois dernières bannières publicitaires qui se sont affichées sur votre écran avant que vous ouvriez cette page?
Si vous êtes comme moi, vous n’en avez pas le moindre souvenir (ok, ma mémoire est très mauvaise, mais quand même).
Autre question, quelle est la dernière bannière avec laquelle vous vous êtes senti le plus en affinité?
Allez une dernière si vous utilisez Gmail.
Quel était le dernier message publicitaire qui s’est affiché sur votre boite mail? (vous savez le lien bleu tout au dessus de vos messages). Personnellement j’ai du retourner sur cet écran pour voir de quoi on me parlait.
Bref, la raison essentielle pour laquelle les marques devraient investir dans les univers transmedia est l’économie de l’attention.
Les publics sont aujourd’hui bombardés d’informations et de sollicitations. Je suis d’ailleurs convaincu qu’ils développent une forme de résistance immunitaire vis à vis de tous les messages qu’on leur impose.
Intégrer un univers narratif, à fortiori transmedia, c’est intégrer un espace d’attention totale. Dès lors qu’un public accomplit l’acte volontaire de pénétrer dans votre narration, vous avez captez sa pleine concentration dépouillée de tout message concurrent ou parasite.
Alors certes, l’audience sera sans doute moins large que si la marque achetait nombre de bannières publicitaires sur Google. En revanche le public que touchera la marque présente dans un univers narratif transmedia sera non seulement en pleine affinité mais aussi et surtout très à l’écoute des messages que la marque pourra lui communiquer.
Il vrai que les publicitaires parlent de cibles et que les créateurs d’univers narratifs parlent de publics…
Une question? N’hésitez pas à m’écrire : jeffbalek (at) Gmail (point) com
J’ajouterais qu’il est une autre raison pour les marques (et les publicitaires) de s’intéresser au transmedia storytelling. Il est en effet démontré qu’une narration favorise la mémorisation des différentes composantes de l’univers narratif. Ainsi, la présence d’une marque au sein d’un dispositif transmedia aura plus de chance d’être identifiée et mémorisée que sur une simple bannière ou que dans un emailing. Reste à s’assurer que les valeurs et le positionnement de la marque sont bien en adéquation avec l’univers narratif.
tout à fait exact 🙂